Pathologies des membres inferieurs

BASSIN ET HANCHE

Pubalgie :

Définition : Littéralement il s’agit d’une douleur du pubis. En fait, il s’agit d’un cadre qui regroupe les douleurs antéro-latérales du bassin du sportif c’est à dire les douleurs de l’aine.

Causes : Plusieurs étiologies (causes) peuvent s’intriquer ou exister isolement : Souffrance de la symphyse pubienne de type arthropathie, tendinopathie des adducteurs, déhiscence de la paroi abdominale ou tendinopathie des muscles grands droits (rectus abdominalis). Il existe des formes exclusivement parieto-abdominales qu’on peut assimiler à une « pseudo-hernie » du sportif. Attention, il existe d’autres causes de douleurs de l’aine à éliminer comme par exemple une coxarthrose, dont un sportif n’est pas exempt.

Bases de traitement : Le traitement dépend bien sûr de la cause. Des infiltrations pré-articulaire en avant de la symphyse pubienne et péri-tendineuses au niveau des tendons conjoints des adducteurs permettent souvent de casser le cercle vicieux de la douleur. Parfois, dans le cas d’une déhiscence de la paroi abdominale, il est nécessaire, de réaliser une intervention sur la paroi abdominale allant d’une cure herniaire de type shouldice à ciel ouvert ou par voie coelioscopique à une véritable rétention de la paroi type Nesovic ou hémi-Nésovic.

 

Ressauts extra-articulaires de hanche :

Définition : Il s’agit du passage brutal d’un élément tendino-musculaire sur une tubérosité osseuse à l’origine pour le patient d’une sensation de ressaut ou de claquement associée parfois à une douleur et/ou un blocage.

Causes : en général, il s’agit d’un ressaut externe par passage du fascia lata sur le grand trochanter, plus rarement un ressaut antérieur par passage du psoas sur l’éminence ilio-pectinée. Le ressaut postérieur des ischio-jambiers sur la tubérosité ischiatique est exceptionnel.

Il conviendra parfois d’éliminer les « faux ressauts » par pathologies intra-articulaires comme

les corps étrangers, les lésions ostéochondrales diffuses (coxarthrose) ou focales, les Interpositions synoviales et les lésions du labrum.

Bases de traitement : l’itinéraire thérapeutique est difficile. Le travail myo-fascial fondamental est de longue haleine pour obtenir un résultat optimal.

           

Tendinopathie du moyen fessier ou Tendinopathie glutéale :

Définition : Pathologie du tendon du moyen fessier, caractérisée par une douleur myo-fasciale de la face externe de la cuisse au niveau de la région trochantérienne.

Causes : Il s’agit la plupart du temps d’une lésion micro-traumatique par trouble biomécanique. Il peut s’associer parfois des bursites par inflammation des bourses de glissement du muscle. Attention, il existe d’autres causes de douleurs de la région trochantérienne comme en particulier des atteintes neurologiques par lésion radiculaire vertébrale, atteinte de la branche cutanée du nerf ilio-hypogastrique au niveau de la crête iliaque ou encore atteinte du nerf fémoro-cutané au niveau de l’épine iliaque antéro-supérieure. Les atteintes du ligament ilio-lombaire peuvent aussi créer des douleurs dans cette région.

Bases de traitement : Le traitement en dehors de la rééducation peut faire appel à des infiltrations peri-tendineuse guidées. Les ondes de choc focales sont souvent efficaces. Si la cause est neurologique, le traitement infiltratif est souvent la seule possibilité de guérison.

 

Le Syndrome du Piriforme :

Définition : Il s’agit d’un syndrome canalaire avec compression du nerf sciatique dans le canal intra-piriforme au niveau de la grande échancrure sciatique. Cliniquement, il se manifeste sous la forme d’une sciatalgie tronquée sans lombalgies.

Différents tests cliniques (Freiberg, FAIR test, Beatty, Pace et Nagle) orientent le diagnostic.

Causes : Course de fond et cyclisme (contact de la selle, position en danseuse ou grands braquets) sont en général les pourvoyeurs de ce syndrome.

Bases de traitement : Etirements du bassin et rééquilibration musculaire restent la clef du traitement. Mais des infiltrations de corticoïdes ou de toxines botuliques sont parfois nécessaires après avoir éliminé une cause organique.

 

GENOU

Syndrome rotulien ou syndrome fémoro-patellaire :

Définition : le syndrome rotulien est l'ensemble des signes cliniques liés à la souffrance de la rotule dans son articulation avec le fémur (articulation synoviale de type corde-poulie dite ginglyme). Il peut exister des syndromes douloureux purs et des syndromes rotuliens douloureux et instables. Ils se traduisent souvent par des douleurs antérieures de genou, lors de l’activité sportive, en position assise (signe du Cinéma) et à la descente plutôt qu’à la montée (descente des escaliers particulièrement).

Causes : Ils sont dus parfois à de véritables malformations dites dysplasies fémoro-patellaires. Cette pathologie est fréquente chez la jeune fille autour de la puberté. On retrouve parfois des notions de surmenage sportif, de raideur des membres inferieurs, et plus généralement un déséquilibre musculaire ou postural, par inégalité de longueur de membres ou scoliose par exemple ou bien encore par déficit musculaire unilatéral souvent des muscles tibial antérieur, fibulaires, moyen fessier et bien sûr quadriceps.

Bases de traitement : La chirurgie par section de l’aileron rotulien externe et/ou rétention de l’aileron interne voire la transposition de la tubérosité tibiale antérieure est à réserver aux échecs du traitement médical. Le traitement rééducatif et réadaptatif donne souvent de bons résultats mais demande une implication du patient et du kinésithérapeute.

           

Syndrome de l’essuie-glace ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale :

Définition : Il s’agit d’une tendinopathie du genou apparaissant par conflit entre le condyle latéral (externe) du fémur et la bandelette ilio-tibiale ou bandelette de Maissiat qui correspond à la partie distale du fascia lata. La bandelette est antérieure en extension du genou et se déplace en arrière lors de la flexion d’où le phénomène d’essuie-glace.

Le diagnostic repose sur un interrogatoire rigoureux. Il s’agit d’une douleur du compartiment externe, au dessus de l’interligne latéral du genou, à l’effort, qui amène l’arrêt de l’effort, qui cède rapidement et qui réapparait à la reprise de l’effort en cause. Il existe aussi des tests cliniques de conflit réalisés par le médecin qui peuvent redéclencher la douleur (tests de Renne et de Noble). L’échographie dynamique comparative avec le coté sain est un très bon examen.

Causes : il s’agit de microtraumatismes répétés survenant, en général, lors de la course à pied en endurance ou de step. Il peut exister des facteurs favorisants anatomiques et biomécaniques comme par exemple les genu varum, les saillies constitutionnelles du condyle externe, les rétractions du fascia lata et des abducteurs ou encore des anomalies de l’arrière-pied. Les problèmes de chaussage ou de cramponnage  chez le footballeur avec usure externe des crampons peuvent intervenir. Un entrainement inadapté peut également être une cause de survenue

Bases de traitement : rééducation, ostéopathie, orthèses plantaires et infiltrations echo-guidées sont les techniques de choix.

 

Syndrome de Palmer

Définition : Complication des entorses du Ligament collatéral médial du genou (ligament latéral interne). Il correspond à la fibrose du ligament.

Causes : Souvent dans le cadre d’une entorse négligée, non immobilisée ou non rééduquée.

Bases de traitement : infiltrations et ondes de choc peuvent être utiles.

 

Syndrome de Pellegrini-Stieda

Définition : Complication des entorses du Ligament collatéral médial du genou (ligament latéral interne). Il correspond à une calcification intra-ligamentaire.

Causes : Souvent dans le cadre d’une entorse négligée, non immobilisée ou non rééduquée.

 

Tendinopathie patellaire ou rotulienne :

Définition : Atteinte du tendon rotulien ou ligament patello-tibial localisée le plus souvent chez le sportif à son insertion haute sur la patella parfois en plein corps plus rarement sur son insertion distale tibiale.

Causes : Il s’agit le plus souvent d’hypersollicitation  (trop d’utilisation, sauts-réceptions multiples, flexions-extensions répétées…) . Il existe un bon nombre de facteurs favorisants multi-intriqués le plus souvent qu’il faudra essayer de corriger bien entendu : Surface de jeu inadaptée ou changement de surface

  • Augmentation brutale de la quantité d'entraînement
  • Modification des habitudes d’entraînement
  • Mauvaise hydratation
  • Troubles métaboliques
  • Raideur musculaire 
  • Troubles statiques, chaussures inadaptées, inégalité de longueur de membres
  • Surcharge pondérale
  • Pathologie dentaire
  • Déséquilibre musculaire 

Bases de traitement : L’évolution est souvent marquée par des récidives. Les ondes de choc focales ont fait leurs preuves. Parfois, il est intéressant de faire appel à des infiltrations peri-tendineuse echo-guidées en retro-tendineux ou souvent au mieux à des injections de PRP (plasma riche en plaquettes) intra-tendineuses pour régénérer le tendon. Concernant le travail musculaire, le renforcement excentrique du quadriceps, les étirements myo-tensifs sont incontournables. Il faudra procéder parfois à des ajustements biomécaniques et prendre en compte la correction des facteurs favorisants pré-cités.

 

Tendinopathie quadricipitale :

Définition : au même titre que la tendinopathie patellaire, il s’agit d’une tendinopathie de l’appareil extenseur du genou et l’on retrouve donc des causes et des facteurs favorisants superposables. Les orientations de traitement sont donc aussi les mêmes. A noter la fréquence importante de la pathologie chez les volleyeurs professionnels.

 

Tendinopathies de la patte d’oie

Définition : Atteinte des tendons au niveau de leur insertion tibiale (sartorius ou couturier, demi-tendineux, droit interne). Elles s’associent parfois à une bursite.

Causes : Elles peuvent être symptomatiques d’une affection sous-jacente dégénérative du compartiment interne du genou (méniscopathie interne, arthrose) ou d’un déséquilibre musculaire.

Bases de traitement : Dans tous ces cas, elles sont plus la conséquence que la cause et nécessite le traitement du problème initial pour les traiter. Les ondes de choc focales sont efficaces. Le traitement infiltratif est utile surtout en cas de bursite.

 

 

CHEVILLE et PIED

Syndrome du Carrefour postérieur de la cheville :

Définition : Conflit entre éléments osseux et parties molles au niveau de la partie postérieure de la cheville survenant lors des mouvements de flexion plantaire maximale

Acteurs anatomiques :

  • os : marge post du tibia et tubercule postérieur du talus (astragale)
  • éléments capsulo-synoviaux
  • endon du Fléchisseur propre de l’Hallux

Causes : soit atteinte aigue par flexion plantaire forcée ou tacle soit le plus souvent, cause       micro-traumatique par conflit entre le tubercule postérieur du talus ou l’os trigone et le tibia,      par hyperflexions plantaires répétées. Syndrome fréquent chez les danseurs.

Bases de traitement : le traitement infiltratif est souvent la seule issue. Des Chaussons de         danses ou des semelles limitant la flexion plantaire tibio-talienne sont fréquemment nécessaires.

 

Aponévrosite ou fasciite plantaire avec ou sans épine de Lenoir :

Définition : souffrance ou lésion de l’aponévrose plantaire

Causes : Il existe des causes intrinsèques au niveau du pied comme des causes biomécaniques extrinsèques à distance.

Bases de traitement : Orthèses plantaires, traitement rééducatif orienté sur la prise en charge de la chaine postérieure,

 

Epine de Lenoir ou épine calcanéenne :

Définition : excroissance osseuse qui se situe au niveau du calcanéum 

Causes : Il s’agit d’une complication évolutive de l’aponévrosite plantaire

Bases de traitement : Les ondes de choc focales sont efficaces.

 

Maladie de Ledderhose :

Définition : épaississement nodulaire de l’aponévrose plantaire superficielle du pied. Correspond à l’équivalent de la Maladie de Dupuytren située au niveau des mains.

Bases de traitement : On peut noter une efficacité du traitement par ondes de choc mais traitement de longue haleine.

 

Névrome de Morton :

Définition : c’est une formation tumorale siégeant sur un trajet nerveux à la face plantaire du pied. La zone concernée est une zone d'anastomose entre les deux nerfs responsables de la sensibilité de la plante du pied : nerf plantaire médial et nerf plantaire latéral.

Causes : hyper-frottement

Bases de traitement : le traitement chirurgical est parfois nécessaire après échec du traitement infiltratif.

 

Syndrome de Morton : À ne pas confondre avec le Névrome de Morton qui est une des causes possible du syndrome de Morton.

Définition : Il s’agit d’une plantalgie inter-commissurale en général du 3éme et/ou 4éme espace inter-métatarsien.

Causes : Névrome et/ou bursite inter-métatarsienne. L’échographie et l’IRM permettent de préciser la cause exacte.

Bases de traitement : le traitement infiltratif et l’amélioration des appuis par des orthèses plantaires sont le traitement de référence. En cas de névrome, l’ablation chirurgicale est parfois necessaire.

 

Pathologies des membres supérieurs

EPAULE

Tendinopathie de la coiffe des rotateurs :

Définition : maladie touchant les tendons de l’épaule et pouvant résulter d’une cause mécanique, dégénérative ou de surmenage

Causes : Micro-traumatique par conflit ou Macro-traumatique lors d’un accident.

Bases de traitement : Infiltration, rééducation et chirurgie en de conflit antéro-antérieur par acromion agressif (ou pas) sont le trépied de la prise en charge

 

Tendinopathie calcifiante de l’épaule :

Définition : correspond à la présence, dans un des tendons de l’épaule, d’une calcification 

Bases de traitement : Ondes de choc, ponction trituration-lavage voire chirurgie.

 

Capsulite rétractile de l’épaule :

Définition : perte des mobilités passives de l’épaule dans les 3 plans de l’espace par rétraction capsulaire.

Causes : prise en charge tardive ou non adaptée de toute douleur d’épaule, immobilisation prolongée du membre supérieur. Parfois on trouve un état de stress comme facteur aggravant.

Bases de traitement : arthrodilatation, rééducation douce à orientation passive et  balnéothérapie.

 

Conflit sous-acromial ou Conflit antéro-supérieur :

Définition : Il peut créer une inflammation de la bourse séreuse située entre l’acromion et l’humérus qui correspond à une bursite sous-acromiale. Il existe souvent associée une tendinopathie du sus-épineux (supra-supinatus) et parfois il existe aussi une tendinopathie de la longue portion du biceps (LPB).

Causes : dans le cadre d’épaules dégénératives, traumatiques, micro-traumatiques du sportif (tennis, sport de lancer…) ou sur une anatomie à risque (acromion agressif).

Bases de traitement : Rééducation et infiltrations sont les 2 piliers du traitement.Dans les formes évoluées, il faut parfois avoir recours à une acromioplastie avec ténodése de la longue portion du biceps.

 

COUDE

Tendinopathie des épicondyliens (« tennis-elbow ou golf-elbow »):

Définition : maladie des tendons des muscles épicondyliens. Elle peut être externe (atteinte des tendons épicondyliens latéraux dite tennis elbow) ou interne (atteinte des tendons épicondyliens médiaux dite golf elbow).

Causes : en général microtraumatique par geste répétitif en pronation ou supination.

Bases de traitement : ondes de chocs focales, infiltration péri-tendineuse cortisonée et injection intra-tendineuse de PRP sont à privilégier. La chirurgie est à réserver au formes rebelles et chroniques

 

MAIN et POIGNET

Maladie de Dupuytren :

Définition : fibrose rétractile de l’aponévrose palmaire de la main.

Causes : parfois idiopathique, ou parfois travailleurs de force.

Bases de traitement : ondes de choc au départ et chirurgie dans les formes évoluées.

           

Rhizarthrose du pouce :

Définition : arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne

Causes : traumatisme ancien de cette articulation ou micro-traumatismes répétés.

Bases de traitement : injection d’acide hyaluronique, infiltrations cortisonées et plus récemment injection de facteurs de croissance (PRP). En cas d’échec, recours à la chirurgie.

 

Syndrome du canal carpien :

Définition : Syndrome canalaire avec compression du nerf médian au niveau du canal carpien en arrière du ligament annulaire du carpe. La symptomatologie est assez typique avec des acroparesthésies nocturnes dans les 4 premiers doigts de la main (pas de fourmillements au niveau du petit doigt). L’électromyogramme est l’examen de référence.

Causes : Il existe des causes traumatiques, métaboliques mais parfois il reste idiopathique.

Bases de traitement : Infiltrations ou neurolyse chirurgicale.

 

Pathologies de l'enfant sportif

« L’enfant n’est pas un adulte en miniature » et il existe des pathologies spécifiques de l’enfant.

Les osteochondroses correspondent à différentes affections témoignant de la vulnérabilité du squelette en croissance.

Il faut distinguer suivant le siège de l’atteinte, les osteochondroses épiphysaires (atteinte articulaire), des osteochondroses apophysaires (atteinte extra-articulaire) et des osteochondroses physaires (atteinte du cartilage de croissance).

La recrudescence des ostéochondroses atteste des excès dans la prise en charge sportive de nos enfants, trop d’entrainements, trop de contraintes, hyper-utilisation et hyper-sollicitation articulaire.

 

Apophysite olécranienne

  • Ostéochondrose apophysaire de l’olécrane de l’ulna (cubitus)
  • Jeune gymnaste
  • Douleur olécranienne localisée et pseudo blocages
  • Irrégularités de l’olécrane au bilan radiographique
  • Excellent pronostic

 

Epiphysiolyse du radius distal

  • Ostéochondrose physaire du cartilage épiphysaire distal du poignet
  • Jeune fille gymnaste
  • Douleur chronique du poignet à l’entraînement intensif
  • Sur les radiographies, élargissement du cartilage de croissance
  • Bonne évolution clinique après quelques semaines de repos
  • Résolution radiographique après quelques mois

 

Ostéochondrite du genou

  • Ostéochondrose épiphysaire le plus souvent du condyle médial du fémur
  • Le pronostic diffère suivant qu’il s’agit d’une forme disséquante ou non
  • Une fixation chirurgicale d’un fragment disséqué est parfois nécessaire

 

Maladie de Koehler-Mouchet :

  • Ostéochondrose épiphysaire du naviculum (scaphoïde) tarsien
  • Densification et fragmentation de l’os naviculaire (scaphoïde tarsien)
  • Enfant de moins de 6 ans en général
  • Douleur du médio pied
  • Douleur à la marche
  • Évolution satisfaisante dans tous les cas
  • Pas de traitement spécifique nécessaire,
  • Restriction sportive durant quelques semaines

 

Maladie d’Osgood-Schlatter :

  • Ostéochondrose apophysaire de la tubérosité tibiale antérieure (TTA)
  • Enfant de 10 à 15 ans le plus souvent footballeur
  • Dans 50% des cas, atteinte bilatérale
  • Douleur élective avec tuméfaction douloureuse de la tubérosité tibiale antérieure
  • Douleur à l’extension contrariée de jambe
  • Formes bilatérales: pas de radiographies nécessaires
  • Formes unilatérales: une radiographie est indispensable ; normale, elle confirme le       diagnostic et permet d’éliminer une avulsion de la TTA, une infection ou une tumeur
  • Intérêt de la técarthérapie dans la phase algique

 

Maladie de Panner ou Ostéochondrite dissécante du coude

  • Ostéochondrose épiphysaire du condyle (capitulum) huméral
  • Souvent enfant gymnaste
  • Unique symptôme, douleur de l’articulation condylo-radiale
  • Radiographie standard: irrégularité du condyle huméral
  • Examen de référence: l’arthro-scanner

 

Maladie de Scheuermann ou Dystrophie rachidienne de croissance

  • Ostéochondrose physaire du rachis
  • Apparaît au début de la puberté
  • Dorsalgies et accentuation de la cyphose thoracique
  • Les radiographies sont démonstratives
  • Traitement : Kinésithérapie et parfois port d’un corset

           

Maladie de Sever

  • Ostéochondrose apophysaire de la grosse tubérosité du calcanéum
  • Talalgie entre 9 et 14 ans chez un jeune joueur de football
  • Bilatéral dans 60% des cas
  • Formes bilatérales: pas de radiographie nécessaire
  • Formes unilatérales: une radiographie normale confirme le diagnostic
  • Aucune complication ou séquelle décrite
  • Port de talonnettes viscoélastiques ou de semelles

 

Maladie de Sinding-Larsen-Johansonn

  • Ostéochondrose apophysaire de la pointe de la rotule
  • Douleur élective de la pointe de la rotule
  • Calcifications inconstantes sur les radiographies
  • Traitement identique à la Maladie d’Osgood-Schlatter
 

Pathologies du Rachis

Cervicalgies

Définition : Les cervicalgies sont des douleurs siégeant au niveau de la partie postérieure du cou. Lorsque les douleurs s’étendent et irradient vers un membre supérieur, on parle de névralgies cervico-brachiales. Elles peuvent être aigues ou chroniques.

Causes : Le plus souvent, les cervicalgies sont crées par larthrose, des hernies discales ou des tensions musculaires en particulier des trapèzes dorigine posturale ; elles peuvent également survenir après un traumatisme en fléau cervical (« coup du lapin ») avec ou pas entorse.

Bases de traitement : la décompression vertébrale par traction cervicale automatisée est très intéressante dans leur prise en charge. Ostéopathie et Rééducation sont nécessaires.

 

Névralgie cervico-brachiale

Définition : Douleur d'un seul côté du cou, qui irradie dans l'épaule et le bras du même côté parfois jusqu’à la main. Elle peut survenir après une cervicalgie isolée ou d'emblée.

Causes : La névralgie est due à l'irritation d'une racine nerveuse et les causes sont superposables à celles des cervicalgies.

Bases de traitement : Traitement identique aux cervicalgies ; un traitement chirurgical peut s’imposer en cas de cause curable ou déficit moteur.

 

Névralgie d'Arnold ou Arnoldalgies

Définition : Céphalée occipitale en « hémi-casque » irradiant jusqu’au front correspondant à une douleur cutanée du cuir chevelu par irritation de la branche postérieure du nerf C2 qu’on appelle le nerf d’Arnold. Le plus souvent unilatérale parfois bilatérale.

Causes : arthrose haute du rachis cervical et/ou tensions musculaires sévères.

Bases de traitement : infiltration guidée au niveau de l’isthme de la vertèbre C2 (axis) si échec de l’ostéopathie ou des tractions cervicales.

 

Lombalgies et Sciatiques

Définition : Les lombalgies sont des douleurs siégeant au niveau de la partie postérieure et basse du dos. Lorsque les douleurs s’étendent et irradient vers un membre inférieur, on parle de lombo-sciatalgies ou lombo-cruralgies suivant le siège de la douleur. Elles peuvent être aigues ou chroniques.

Causes : Le plus souvent, les lombalgies et les sciatiques sont crées par des hernies discales le plus souvent L4-L5 ou L5-S1, de larthrose avec ou sans canal lombaire étroit acquis, ou des tensions musculaires en particulier dorigine posturale ou post-traumatiques (en général dans un effort de soulèvement).

Bases de traitement : la décompression vertébrale par Traction Lombaire automatisée est très intéressante dans leur prise en charge. Ostéopathie et Rééducation sont fondamentales. Les infiltrations sous scanner épidurales, intra-articulaires zygapophysaires ou foraminales sont souvent nécessaires. La chirurgie est indispensable et urgente dans le cas d’une sciatique paralysante. Certaines lombalgies chroniques ou aigues très algiques avec en particulier une volumineuse hernie discale ou exclue dans le foramen intervertébral conduit aussi souvent à un acte chirurgical ou éventuellement scanno-guidé. Enfin, en cas de douleurs chroniques, les écoles du dos en reprogrammant et redonnant une nouvelle hygiène de fonctionnement au dos des lombalgiques viennent compléter la prise en charge de ces patients.

 

Spondylolyse

Définition : fracture micro-traumatique unilatérale ou bilatérale d’un isthme lombaire, le plus souvent de la vertèbre L5. On l’appelle aussi Lyse Isthmique. Elle peut se compliquer d’un glissement en avant de la vertèbre (en général sur le sacrum quand il s’agit de L5) qu’on nomme Spondylolisthésis.

Causes : Elle apparaît chez les sportifs dans les sports en hyper-extension, gymnastique, danse, tennis, lanceurs de Javelot, handball, etc….. Attention 5% environ de la population européenne est porteuse d’un spondylolisthésis de L5 sur S1 ayant apparu dans la toute petite enfance avec la marche bipède et le redressement.

Bases de traitement : Rééducation, traction lombo-sacrée, corset à utiliser en cas d’une forme aigue ou devenue algique. En cas d’échec, la stabilisation chirurgicale devient nécessaire.

 

Scoliose

Définition : La scoliose est une déviation de la colonne vertébrale, débutant lors de l’enfance ou de l’adolescence, associant rotation de quelques vertèbres thoraciques et/ou lombaires et déviation en S du rachis. Elle entraine une déformation nommée gibbosité.

Causes : Elle ne doit pas être confondue avec l’attitude scoliotique beaucoup moins grave et facilement réversible. La scoliose est le plus souvent idiopathique c’est à dire sans cause retrouvée.

Bases de traitement : Rééducation et port de corset, en général nocturne, à adapter sur mesure en cas d’angulation importante ou évolutive.

 

 

Pour mieux comprendre

Séquelles de lésion musculaire :

  • Myosite ossifiante
  • Fibrose cicatricielle
  • Hernie musculaire
  • Hématome calcifié ou enkysté

 

Syndrome douloureux myo-fascial : Le syndrome de douleur myofasciale est une douleur musculo-squelettique se caractérisant par une douleur locale et référée perçue comme étant profonde et constante, et par la présence de points de déclenchement myo-fasciaux dans n’importe quelle partie du corps.

 

Point gâchette ou trigger point : Les points Trigger sont des zones de la fibre musculaire qui restent « bloquées » en contraction, ils sont palpables sous forme de «nœuds durs» ou de corde et peuvent engendrer douleurs et limitation de la mobilité du muscle concerné.

 

Técarthérapie : La thérapie cellulaire permet la mobilisation des ions intra et extra cellulaires, augmente la perméabilité membranaire et le métabolisme cellulaire. La relance des échanges et la restauration des équilibres électriques améliorent les processus naturels de cicatrisation et de régénération tissulaire.

 

Ondes de choc extra-corporelles : consiste à diriger une source d’énergie, sur la structure incriminée dans l’espoir d’en favoriser la guérison. On oppose les ondes de choc focales d’efficacité souvent redoutable sur les calcifications, les douleurs musculaires ou tendineuses aux ondes de chocs radiales beaucoup plus superficielles, très douloureuses pour le patient et moins efficaces.

 

Claquage : Il s’agit d’une déchirure musculaire grave ou de moyenne gravité. Elle necessite une interruption sportive de plusieurs semaines jusqu’à plusieurs mois. Une injection de PRP peut accélérer le processus de cicatrisation. Il existe des lésions musculaires plus bénignes comme la contracture (arrêt sportif autour de 5 jours) ou l’élongation (arrêt sportif autour de 10 jours).

 

Ostéophyte : excroissance osseuse apparaissant au niveau d’une articulation arthrosique.

 

Bursite : inflammation d’une bourse séreuse qui correspond à une bourse de glissement entre 2 structures. La bursite sous-acromio-deltoïdienne de l’épaule en est l’exemple le plus fréquent.

 

Ténosynovite : tendinopathie caractérisée par l’inflammation du tendon et de sa gaine synoviale.

 

Tendinopathie : C’est une pathologie d’un tendon qui correspond dans le langage commun à une tendinite, terme impropre sur le plan médical. En fait le « ite » signifie inflammation et en général dans les atteintes tendineuses, il y a peu ou pas d’inflammation.

 

Entorse : distension ou rupture d’un ligament. Elles sont classées en 3 stades ;

Stade I : distension simple ; stade II : rupture partielle ; stade III : rupture complète.

 

Périostite : inflammation affectant le périoste. En général, il s’agit d’une périostite tibiale unilatérale ou bilatérale. Elle concerne souvent les gymnastes, coureurs à pied ou footballeurs. Attention de ne pas se laisser piéger par une fracture de fatigue. L’apport d’un IRM, Scanner ou Scintigraphie osseuse peut être utile.

 

Algoneurodystrophie (Syndrome Douloureux Régional Complexe) : dérèglement du système nerveux végétatif. Elle associe douleurs diffuses, raideur et troubles trophiques. Elles surviennent le plus souvent dans un contexte post-traumatique ou post-chirurgical. L’évolution peut être particulièrement longue.

 

Coccygodynie : douleur de la région coccygienne allant de la gène ou du simple inconfort à la douleur aigue très invalidante. C’est une douleur lors de la station assise ou immédiatement après ou dans l’activité sportive. La coccygodynie peut compliquer un traumatisme, un accouchement, des contraintes répétées ou une intervention chirurgicale. Dans quelques cas, le facteur déclenchant n'est pas connu.